03 Couté bâton en main (plan américain)
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Un parcours entre nature et culture

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Un ancrage intuitif dans la nature et le monde paysan qu’il côtoie dès l’enfance… Voilà ce qui caractérise l’inspiration poétique des débuts chez Gaston Couté. Pas de vagues croyances ou d’une quelconque emprise de l’imaginaire en la matière. Couté garde les pieds au sol. Le sol glaiseux de la Beauce. Un sol qui colle aux pattes ! À l’écart de tout transcendantalisme. Résolument libertaire et matérialiste. Se méfiant par nature des prêts-à-porter idéologiques. Des rites et des sacralisations abusives. La terre est, avant tout, la terre nourricière… Début et fin de toute chose. La Terre-mère. Celle-là même que décrit Zola. De cela Couté en a une conscience primordiale. Son identité s’enracine dans la terre de Beauce.

Gaston Couté n’ignore rien dela nécessaire harmonie que l’homme doit entretenir avec l’ensemble de la nature. Le consentement de l’homme au monde. Sa conception est celle d’un môme de la campagne. Il est issu de cette terre de Beauce qu’il arpente alors même que son âme s’ouvre à la conscience. Dès son adolescence, Couté s’y abreuve constamment pour son inspiration. La campagne est sa terre d’aventure. De même que le bassin des Mauves. Son lieu de travail… Son nid d’amour… Son terrain de jeu… Son jardin enclos… Sa table d’écrivain. Il y fait son lit comme le ferait une rivière. Cette liberté éprouvée ne sera plus jamais oubliée !

Tout y est en un agencement cohérent : les plantes, la pluie des nuages, le vent, le soleil…

« un grain de blé qu’un vent fou soulève et transporte »

« Le soleil est pour tout le monde qui fait venir la moisson blonde »

La fécondité de la terre le subjugue. À travers champs, il se fraye un chemin.

« Un bieau grand ch’min »

Les bêtes n’en sont pas absentes. Et tout ce qui est expression de la vie reçoit absolution.

Sa vision n’est-elle pas rousseauiste et quelque peu simpliste, direz-vous ? L’homme est naturellement bon. C’est la vie en société qui le corrompt… Une pensée exotique… Une pensée en tout cas qui n’est pas sans fondement. Et nous serions bien inspiré de nous en souvenir.

Considérant la terre et ses fruits… Produits spontanément ou par culture… Comment pourraient-ils être confisqués ? Voir monopolisés par quelques uns ? Alors qu’un sixième de l’humanité crève de faim. La voie est toute tracée :

« Le soleil est pour tout le monde qui fait venir la moisson blonde ».

La référence aux textes de Couté ne fait que renforcer notre réflexion très actuelle. La vision de Couté n’annonce-t-elle pas avant l’heure celle de l’écosophie :

Alors qu’il voit venir sa fin, c’est à sa terre, on l’a vu, qu’il reste fidèle, lors d’un dernier retour au pays :

« Notre Dame des Sillons! 
Ma bonne Sainte Vierge, à moi !
Dont les anges sont les grillons
O Terre! Je reviens vers toi ! »

C’est cet enracinement qui le guide lumineusement dans sa pensée. Et c’est probablement ce qui fait l’universalité de sa vision. Car cela est vrai de toute éternité !

Pour Couté, la conception de la nature s’apparente plutôt à la sagesse des Anciens, qui, ayant accumulé une somme d’expérience personnelle, offrent cette sagesse aux générations suivantes avec la volonté de les aider à se connecter harmonieusement avec leur passé et donc leur avenir.

Le modèle de la vie saine, épanouissante pour l’individu s’incarne en ces paysans attachés à leur terre, vivant avec elle, à son rythme, sans obsession de rendement et acceptant le stade ultime de la vieillesse et de la mort.

Dans la société et les sciences natives, la sagesse authentique est attribuée à ceux qui ont la capacité de sentir, de montrer de l’empathie et de la générosité pour autrui, et de développer des relations intimes et pertinentes non pas uniquement avec leurs frères humains, mais aussi dans un certain sens, avec l’intégralité des êtres qui constitutent le monde naturel. Rien à voir avec la vision idyllique des « villotiers » pour lesquels la campagne constitue une sorte de paradis bucolique où tout devient plus beau… Imagerie idéaliste. Non, c’est bien cette Terre-mère que célèbre Couté : un lieu d’où rien de mauvais ne peut sortir. Un creuset d’où la vie s’élabore en parfaite cohérence avec son environnement. Où les rythmes humains s’alignent en bonne harmonie sur ceux de la Nature. Où l’Homme digne de ce nom vit à la source de toutes ses œuvres et assimile peu à peu chaque fait nouveau de manière affective, entretenant avec la Nature une relation immédiate et devenant capable de lire dans ce livre vivant grand ouvert devant ses yeux.

Osmose entre l’homme et la Nature, même si l’équilibre est fragile. Chez Couté la nature est bien la référence, le principe actif, la vie à l’œuvre, la source de la résurrection. Tout le reste devrait en découler. En effet, dans ce mode de vie, tous les besoins qui naissent trouvent de quoi être satisfait dans la proximité.

HYMNE AU VIN NOUVEAU

« Doucement le le matin s’éveille

Ouvrant ses yeux extasiés

Sur le mystère des celliers

Gardant la vendange vermeille ;

Dans l’aurore du bonheur luit

D’un parfum neuf l’air se pénètre

Et, par la campagne aujourd’hui,

On dirait qu’un dieu vient de naître… »

Le dieu en question pourrait bien être le grand Pan… Le dieu de la nature tout entière. À ne pas confondre avec le satyre ! Un dieu qui préfère vivre dans les bois et les forêts. Protecteur des troupeaux et des bergers. Celui-là même que les stoïciens grecs identifiaient avec la nature intelligente, féconde et créatrice. Le dieu Pan personnifiait le Génie de la Nature Sauvage, et aussi l’Esprit de la nature physique et instinctive, donc également l’attrait des sens nécessaires à la créativité du Grand Tout manifesté. On peut noter à cet égard la tendance de Couté au panthéisme par lequel il divinise la nature et qui implique une sorte de puissance cosmique qui veille sur le monde des hommes.

Par là, l’intuition de Couté est du même acabit que celle de ces mères qui ont toujours ressenti la maternité et les sentiments maternels de manière vivante et instinctive, bien avant toute explication rationnelle.

Ainsi, la parole du poète s’inscrit dans la tradition rurale dont les rites, sous cette latitude, sont étroitement dépendants du rythme des saisons. Elle n’enjolive rien. Et sans emphase aucune, elle dépasse le quotidien pour confiner à l’universel. La parole de Couté amorce une spiritualité immanente et athée en cosmmunion avec la Nature… Un enchantement poétique… « Une sensation d’univers », selon la formule de Kenneth White.

Osmose entre l’homme et la Nature, même si l’équilibre est fragile. Chez Couté la nature est bien la référence, le principe actif, la vie à l’œuvre, la source de la résurrection. Tout le reste devrait en découler. En effet, dans ce mode de vie, tous les besoins qui naissent trouvent de quoi être satisfait dans la proximité.

HYMNE AU VIN NOUVEAU

« Doucement le le matin s’éveille

Ouvrant ses yeux extasiés

Sur le mystère des celliers

Gardant la vendange vermeille ;

Dans l’aurore du bonheur luit

D’un parfum neuf l’air se pénètre

Et, par la campagne aujourd’hui,

On dirait qu’un dieu vient de naître… »

Le dieu en question pourrait bien être le grand Pan… Le dieu de la nature tout entière. À ne pas confondre avec le satyre ! Un dieu qui préfère vivre dans les bois et les forêts. Protecteur des troupeaux et des bergers. Celui-là même que les stoïciens grecs identifiaient avec la nature intelligente, féconde et créatrice. Le dieu Pan personnifiait le Génie de la Nature Sauvage, et aussi l’Esprit de la nature physique et instinctive, donc également l’attrait des sens nécessaires à la créativité du Grand Tout manifesté. On peut noter à cet égard la tendance de Couté au panthéisme par lequel il divinise la nature et qui implique une sorte de puissance cosmique qui veille sur le monde des hommes.

Par là, l’intuition de Couté est du même acabit que celle de ces mères qui ont toujours ressenti la maternité et les sentiments maternels de manière vivante et instinctive, bien avant toute explication rationnelle.

Ainsi, la parole du poète s’inscrit dans la tradition rurale dont les rites, sous cette latitude, sont étroitement dépendants du rythme des saisons. Elle n’enjolive rien. Et sans emphase aucune, elle dépasse le quotidien pour confiner à l’universel. La parole de Couté amorce une spiritualité immanente et athée en cosmmunion avec la Nature… Un enchantement poétique… « Une sensation d’univers », selon la formule de Kenneth White.

Osmose entre l’homme et la Nature, même si l’équilibre est fragile. Chez Couté la nature est bien la référence, le principe actif, la vie à l’œuvre, la source de la résurrection. Tout le reste devrait en découler. En effet, dans ce mode de vie, tous les besoins qui naissent trouvent de quoi être satisfait dans la proximité.

HYMNE AU VIN NOUVEAU

« Doucement le le matin s’éveille

Ouvrant ses yeux extasiés

Sur le mystère des celliers

Gardant la vendange vermeille ;

Dans l’aurore du bonheur luit

D’un parfum neuf l’air se pénètre

Et, par la campagne aujourd’hui,

On dirait qu’un dieu vient de naître… »

Le dieu en question pourrait bien être le grand Pan… Le dieu de la nature tout entière. À ne pas confondre avec le satyre ! Un dieu qui préfère vivre dans les bois et les forêts. Protecteur des troupeaux et des bergers. Celui-là même que les stoïciens grecs identifiaient avec la nature intelligente, féconde et créatrice. Le dieu Pan personnifiait le Génie de la Nature Sauvage, et aussi l’Esprit de la nature physique et instinctive, donc également l’attrait des sens nécessaires à la créativité du Grand Tout manifesté. On peut noter à cet égard la tendance de Couté au panthéisme par lequel il divinise la nature et qui implique une sorte de puissance cosmique qui veille sur le monde des hommes.

Par là, l’intuition de Couté est du même acabit que celle de ces mères qui ont toujours ressenti la maternité et les sentiments maternels de manière vivante et instinctive, bien avant toute explication rationnelle.

Ainsi, la parole du poète s’inscrit dans la tradition rurale dont les rites, sous cette latitude, sont étroitement dépendants du rythme des saisons. Elle n’enjolive rien. Et sans emphase aucune, elle dépasse le quotidien pour confiner à l’universel. La parole de Couté amorce une spiritualité immanente et athée en cosmmunion avec la Nature… Un enchantement poétique… « Une sensation d’univers », selon la formule de Kenneth White.

François P. ROBIN

Extrait du livre "Gaston Couté, une poétique de la révolte" disponible sur www.lulu.com

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